Avec plus de 11 jours fériés en France, il est parfois difficile de s’y retrouver ! Notamment si vous vous demandez combien de ces jours fériés sont réellement applicables dans le domaine de la restauration. Moments clés de l’année, ces journées sont pourtant souvent synonymes de travail pour le personnel de restauration. Pas d’inquiétude, Innovorder a éclairci la question pour vous dans ce guide complet sur les jours fériés en restauration !
Quels sont les jours fériés d’après la convention collective de la restauration ?
En France, il y a 11 jours fériés reconnus par la loi :
- Le 1er janvier (Nouvel An)
- Le lundi de Pâques
- Le 1er mai (Fête du Travail)
- Le 8 mai (Victoire 1945)
- Le jeudi de l'Ascension
- Le lundi de Pentecôte
- Le 14 juillet (Fête Nationale)
- Le 15 août (Assomption)
- Le 1er novembre (Toussaint)
- Le 11 novembre (Armistice 1918)
- Le 25 décembre (Noël)
La convention HCR impose des jours fériés garantis
Dans la restauration, les salariés ayant travaillé pendant plus d'un an ont droit à 10 jours fériés par an, en plus du 1er mai. Parmi ces 10 jours, 6 sont garantis et entraînent une rémunération, une compensation en temps ou une indemnisation, même si l'employé n'est pas en congé pendant ces jours-là.
Il est important de préciser que les employés ne sont pas obligatoirement en congé durant ces jours fériés garantis, mais qu'ils ont tout simplement droit à une rémunération ou une compensation en cas de besoin. Les 6 jours fériés garantis sont les mêmes pour tous les employés, sans exception.
👉 Pour aller plus loin : Quel est le temps de travail légal en restauration ?
Quelle est la rémunération des jours fériés dans la restauration ?
Qu’en est-il alors de la rémunération des 4 autres jours fériés dans la restauration ? Ces derniers sont accordés différemment :
- Si un employé doit travailler ce jour-là car le restaurant est ouvert, il bénéficie d'un jour de compensation.
- Si le jour férié tombe sur un jour de repos, il ne recevra pas de compensation ni d'indemnisation, comme c'est le cas pour tous les jours fériés normaux.
- Enfin, il faut souligner que si le jour férié est chômé, l'employé n’aura pas de réduction de salaire.
Le 1er mai, une exception pour la restauration ?
Le 1er mai est un jour férié particulier, étant la fête du travail. Selon la situation de votre restaurant, différentes règles peuvent s'appliquer en termes de rémunération pour vos salariés :
- D’abord, si votre restaurant est habituellement fermé le jour de la semaine où tombe le 1er mai, ou si c'est un jour de repos régulier pour votre salarié, la rémunération de celui-ci reste inchangée ;
- Si le 1er mai est un jour habituel d'ouverture de votre restaurant, mais que vous décidez de le fermer pour que vos salariés puissent profiter d’un jour de congé, vous devez tout de même les rémunérer comme s’ils avaient travaillé ;
- Si votre établissement est ouvert le 1er mai et que votre personnel travaille ce jour-là, vous devez lui attribuer une indemnité légale équivalente au montant d'une journée de travail normale. C’est-à-dire rémunérée le double du salaire habituel, le 1er mai étant férié !
Qu’en est-il des jours fériés payés pour les contrats saisonniers ?
Vous avez des employés en contrat saisonnier ? Dans ce cas, le calcul des jours fériés diffère légèrement.
Un salarié en contrat saisonnier a aussi le droit à des jours fériés supplémentaires en plus du 1er mai s'il justifie d'une ancienneté de minimum 9 mois (au total, en additionnant les différents contrats à durée déterminée effectués au sein du restaurant).
Par exemple, si votre salarié a travaillé pour votre établissement pendant 10 mois, il aura droit à 5 jours fériés supplémentaires, en plus du 1er mai. Pour calculer le nombre de jours fériés supplémentaires, vous devez multiplier le nombre de mois travaillés par le nombre de jours fériés garantis, puis diviser le résultat par 12 mois. Dans notre exemple, cela donne (10 x 6) / 12 = 5.
